Arrêtons deux minutes de nous extasier devant ces immeubles « éco » coiffés de trois pots de bambou sur un balcon en béton. Ce n’est pas ça, l’architecture verte, ni le design nature. C’est du maquillage, du décor pour se donner bonne conscience.
Gary’s Place, lui, ne triche pas. Ce lieu aux Philippines est né d’une faute – une forêt rasée pour une ferme de crevettes qui a lamentablement échoué – et d’un choix radical : réparer. Pendant vingt ans, un architecte a replanté mangroves et arbres jusqu’à transformer un ancien étang en une jungle vivante. Aujourd’hui, des casitas s’y cachent, conçues avec un respect absolu du paysage: un arbre pousse au milieu d’une pièce? On construit autour. La chaleur est écrasante? Ce sont les toits végétalisés et la ventilation naturelle qui rafraîchissent. Ici, pas de greenwashing, pas de déco pseudo-écolo. Juste la preuve qu’une architecture sincère peut s’incliner devant la nature et, mieux encore, l’honorer.
🌱Et si nous laissions la nature nous guider! Le design par nature!
Il y a des projets qui redonnent foi en l’architecture. Des lieux où la nature n’est pas tolérée mais célébrée, où l’on comprend enfin que l’espace bâti ne doit pas dominer le vivant mais l’épouser. Gary’s Place en est un magnifique exemple.
Imaginé par Edley Desma, ce lieu ne sort pas de nulle part : c’est une histoire de rédemption. Dans les années 80, l’architecte avait rasé des arbres pour un élevage de crevettes. Des années plus tard, rongé par la culpabilité, il a fait le chemin inverse : replanter, reboiser, réconcilier l’homme et son environnement. Résultat : un ancien étang à poissons devenu une forêt luxuriante, où architecture et végétation se fondent en un tout cohérent.
1. Quand l’arbre décide, l’architecte s’incline
À Gary’s Place, si un arbre pousse là où « normalement » il gênerait – contre un mur, au milieu d’une pièce, ou en travers d’un toit – on ne le coupe pas. On adapte le plan, on déplace la toiture, on crée une ouverture. L’architecture s’ajuste au vivant, et non l’inverse. C’est toute la philosophie biophilique : intégrer plutôt qu’éliminer.
2. Du frais sans clim : la magie du bioclimatique
Ici, pas besoin de climatisation énergivore. La conception favorise la ventilation naturelle, les toits plats accueillent des herbes pour isoler les pièces de la chaleur, et chaque matériau est choisi pour sa capacité à travailler avec le climat. Résultat : confort thermique sans dépendance technologique.
3. Quand la colline devient architecture
Point d’orgue du projet : the events hill, une colline qui n’a pas été sculptée pour recevoir une construction, mais qui est devenue la construction. C’est la nature qui dicte la forme, et l’architecture qui s’efface pour mieux révéler le paysage.
4. Leçon de simplicité
« Garder tout très simple » : c’est le mantra d’Edley Desma. Pas de démonstration ostentatoire, pas de luxe criard. La vraie richesse ici, c’est la connexion au vivant, l’expérience sensorielle d’habiter un espace qui respire avec la forêt, qui vibre au rythme du vent et de la rivière. Trois mots d’ordre: simplicité, simplicité, simplicité!
✨ Gary’s Place n’est pas qu’un projet réussi, c’est une déclaration : notre manière de construire peut réparer, reconnecter et régénérer.
Dans un monde où l’architecture se contente trop souvent d’imiter la nature en surface (un mur végétal par-ci, un pot de plante par-là), ce lieu nous rappelle que le design biophilique n’est pas une tendance déco. C’est une philosophie de vie. Une manière de bâtir des espaces qui soignent la planète autant que ceux qui y vivent.
Alors, la prochaine fois que vous penserez à rénover ou décorer, demandez-vous : et si je faisais en sorte que la nature ait aussi son mot à dire ? 🌱
Mes articles sur le design biophilique, le design nature !
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